En 1934, M. Paul Aboud fonde la compagnie Regent Shirt dans I'édifice municipale du 865 Ste-Marguerite avec trois machines et quatre employés.
En 1940, M. Waddah Aboud se joint a son frère Paul, et leurs énergies combinée vont servir l'effort de guerre en fabriquant plus de 300 000 chemises pour le gouvernement canadien. M. Waddah Aboud devient président de la compagnie et Paul, vice-président.
En août 1941, les frères Aboud, qui emploient une cinquantaine de couturières, veulent agrandir leur usine en achetant la bâtisse Lévesque qui se situe derrière l'édifice municipale pour un montant symbolique de 1$, mais la ville refuse. Ce bâtiment, construit en 1890 par Godin & Girard, a servi de fabrique de corbillards, de tannerie et de fabrique de savon mais est devenu désuet, dangereux et sur le point d'être démoli.
En février 1943, la Regent Shirt passe un accord avec la ville pour louer la bâtisse Levesque pour en faire un entrepôt, relié à l'édifice municipale par une passerelle, à condition de la rénover à ses frais et de payer les frais de chauffage à la ville de 120$ par année. En mars 1949, l'entreprise qui a besoin de moderniser et d'agrandir son usine, se fait construite son propre bâtiment au 450 St-Georges, coin Royale. Le 1er août 1949, la Regent Shirt inaugure ses nouveaux locaux dans une bâtisse de 60 pieds par 120 pieds, sur trois étages. L'entreprise occupe deux des trois étages (12 000 pieds carrés sur 18 000) et augmente à 80 son nombre de couturières.
En janvier 1975, les 95 employés syndiqués de la Regent Shirt font une grève de 17 jours afin d'améliorer leurs conditions de travail et leur salaire. À la fin de la grève, ils obtiennent une augmentation du salaire minimum garanti et celui-ci passe de 2,45$ de l'heure à 2,70$.
En avril 1988, l'entreprise qui était en difficulté financière, est achetée par la compagnie Bradshaw-Stradwick de l'Ontario, propriété de Mme Joyce Mongeau et de ses fils Marcel et Roger, sauvant ainsi 35 emplois.
Malgré tout, l'entreprise fermera ses portes en août 1991, faute de rentabilité. Une vingtaine d'employés seront touchés par la fermeture de l'entreprise.
Souces:
Le nouvelliste, 19 décembre 1945, p.42
Le nouvelliste, 9 décembre 1950, p.61
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